Une saison à Thau : Dimanche 10 juillet 2022

Depuis quelques jours, à cause de la température élevée (25°C) l’étang était en mode opaque et parfois eutrophique. Certaines zones (Barrou, Bouzigues, Mèze)sont vraiment couvertes d’algues filamenteuses. La zone du ponton de la Bordelaise était envahie par les bryozoaires spaghetti et l’eau chargée, les rochers couverts d’algues diverses.

Depuis 1 semaine la température s’est stabilisée à 24°C et sur le ponton les choses sont en bonne voie. Le bryozoaire commence à se dégrader sous l’influence des vers qui l’alourdissent et le font tomber et des sédiments qui l’étouffent.  Cela dégage les espèces qui peuvent respirer et se nourrir plus facilement.

La dictyote d’Okamura (Espèce non indigène) qui recouvrait de grandes zones est de moins en moins présente.  On va surveiller pour voir si elle revient cet automne. Pa r contre la fougère de mer  se développe et elle  est bien photogénique.

Les limaces sont surreprésentées par les doris verruqueuses et les hervias, mais on peut rencontrer d’autres espèces comme la faceline de quatrefages, la berthelle ocellée, la polycère de hedgpeth…Les doris marbrées sont devenues invisibles.

Ce qui est remarquable c’est le nombre et la variété des poissons : les loups et les mulets font de quelques centimètres au bord jusqu’à des tailles impressionnantes au bout du ponton. Les sars se promènent en bancs avec des tailles surprenantes, de même les saupes sont énormes alors qu’elles ne broutent plus les zostères protégées pas des mini anémones très urticantes. Sans compter sur la venue de poissons habituels de la mer et plus rares dans la lagune : ruquiers, labres ocellés,  blennies autres que dalmates et paon….les crénilabres mâles cendrés sont toujours de garde des nids, les gobies divers pullulent. Il y a des tas de banc de joel et d’alevins. Bref c’est superbe !Je ne parle pas non plus des hippocampes et syngnathes.

Nous avons fait des actions de comptage des nacres dans la lagune au ponton, au Barrou, à la plagette de Sète, à Bouzigues et à Mèze. Les nacres sont très nombreuses, en bonne santé et souvent de belle taille. Celles du ponton que nous suivons grandissent bien.

On vous racontera la suite de l’évolution

Texte Annie Lafourcade
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